Que mange-t-on en Inde ?
Tout le monde connait l’extrême richesse de la cuisine indienne…
C’est l’une des plus parfumées et des plus subtiles au monde !
Il faudrait, en fait parler des cuisines indiennes, au pluriel. Car, selon la région où il habite, sa religion, sa caste, l’Indien ne mange pas la même chose du nord au sud.
Dans le nord
Au menu, des tandooris (morceaux de viande ou de poisson macérés dans du yaourt épicé et pimenté, et cuits dans le tandoor, un four-jarre en terre cuite ou en métal), des kebab (brochette de viande hachée et grillée) ou encore des kofta (boulettes de viande ou de légumes, hachés et cuits dans une sauce au yaourt épicée). Le tout accompagné de petits pains ronds et plats, les chapati ou des naan galette de farine blanche au levain liée avec du lait, nature ou au fromage).
A Delhi, je voulais absolument aller manger dans le “restaurant-échoppe” de l’association Navdanya, soutenue par Slow-Food. Ici, uniquement de la cuisine végétarienne, des légumes en voie de disparition, des produits organiques de qualité, issus de semences traditionnelles que l’on retrouve jusque sous le plateau en verre des tables. De la sensibilisation aussi avec une bibliothèque à disposition des consommateurs, une petite épicerie et un mot d’ordre pour les boissons… Ici, pas de coca !
J’y ai entrainé mon guide qui ne connaissait pas l’existence de ce restaurant, pourtant très agréablement situé sur un grand marché d’artisanat. On y retrouve des “restaurants-échoppes” des cuisines indiennes de toutes les régions du pays. C’est super appétissant et intéressant, je n’ai malheureusement pas pu y retourner pour goûter aux cuisines d’autres régions. La prochaine fois…
Dans le Sud
Mes menus type étaient composés de curry de légumes (j’en ai mangé beaucoup, beaucoup…), de dhal bat (curry de lentilles comme au Népal), de biryani (plats de riz pilaf parfumés au safran et servis avec des légumes et de la viande dans sa version non-végétarienne), accompagnés de korma (sauce à base de yaourt, noix de cajou, amandes, graines diverses…) et de dosa (ou dosaï) qui sont des crêpes fines de farine de lentilles et de riz qui se mangent nature (plain dosai) ou farcis avec des pommes de terre (masala dosai) et sont assez pimentés. Au petit-déjeuner, c’est pas passé, mais pendant les repas, j’ai adoré ! Plus doux en revanche, le paneer qui est un fromage frais, de type cottage cheese anglais ou ricotta italienne, très utilisé cuit dans la cuisine végétarienne.
Le tout accompagné de bière, ou d’un lassi (boisson à base de yaourt servi nature, sucré aromatisé avec divers fruits ou salé), ou encore de thé (chai en hindi), en précisant bien que je voulais du black tea. Le thé indien (masala chai) est bouilli avec du lait, du sucre, de la cardamome et plein d’autres épices. N’étant pas fan de pâtisseries et autres dessserts sucrés, j’ai délaissé les innombrables douceurs indiennes à base de semoule, de lait caillé ou de miel. En revanche, grande cure de fruits !
Cours de cuisine indienne chez mon amie Karishma à Kalimpong
Ici, dans le nord-est de l’Inde, à 50 kilomètres de Darjeeling, j’ai dégusté une cuisine d’inspiration tibétaine et népalaise dont le plat traditionnel incontournable, le “momo“, une espèce de ravioli cuit à la vapeur, garni de légumes ou de poulet.
J’avais découvert les momos au Népal quand j’effectuais une mission de congé solidaire auprès d’une ONG “Worldlife Conservation of Nepal (WCN) en 2013 pour l’association Planète Urgence. Karishma, mon amie, y travaillait alors et je partageais son appartement. Momos au menu tous les soirs !!!
Dès que je suis arrivée dans sa famille, Karishma et Bindu sa maman, m’ont donné un cours de “momos”… Le lendemain, partage d’un plat de curry de légumes avec Karishma et son père au cours d’une balade. Tous deux ont le même geste rituel pour prendre la nourriture avec les doigts refermés en forme de pince…
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