Des rencontres inoubliables en Amazonie équatorienne !

Des rencontres inoubliables en Amazonie équatorienne !

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Publié le 27 novembre 2016 par Hélène Salaün

Un petit tour en Amazonie équatorienne…

Cela aurait été dommage de ne pas profiter de mon voyage en Equateur pour franchir les portes de l’Amazonie équatorienne… Sur les conseils d’Alain, guide français installé en Equateur depuis de longues années et propriétaire d’une maison d’hôtes à Quito où Vanesa sa femme accueille les touristes, je prends la direction de Tena, ville portuaire sur les bords du Napo, un affluent de l’Amazonie.

Là m’attend une pirogue pour m’amener dans un petit lodge traditionnel le Sacha Sisa Lodge, tenu par Juan et Lucia, le long du fleuve. J’y suis timidement accueillie par les fillettes très souriantes du couple. L’hébergement est sommaire et rustique, mais l’ambiance est familiale et chaleureuse.

À peine arrivée, j’ai la chance d’être invitée à une fête dans une communauté Quechua

Le soir, Juan m’invite à rejoindre la communauté quechua pour une célébration organisée en l’honneur du baptême de plusieurs enfants ce matin. Je suis fatiguée, il fait très chaud et très humide, mais c’est évidemment très tentant !

Je n’étais pas au bout de mes surprises…

La première surprise, c’est le trajet pour se rendre à la fête. Il faut traverser le fleuve en pirogue, puis marcher dans la jungle pendant une heure, avant d’arriver au village.

Quand je pense au retour par le même chemin en pleine nuit, ça me stresse un peu…

La deuxième surprise, ce sont les nombreuses fêtes qui se tiennent dans le village pour célébrer les enfants récemment baptisés. De la musique discordante s’échappe des haut-parleurs à plein volume dans de nombreuses maisons, et les rues du village sont très animées.

Une rencontre très piquante !!!

J’arrive enfin sous un chapiteau proche de la maison où se déroule la fête à laquelle je suis invitée et suis présentée à l’entourage. Les bouteilles de bière se succèdent et passent de bouche en bouche pour que chacun en boive une gorgée. Puis, la bière est suivie de verres de chicha de yuca, un alcool fort, local et fabriqué à base de  manioc.

Et cela n’arrête pas ! Il est alors temps de “bailar”, c’est à dire de danser au rythme de musiques quechua assez répétitives. Les hommes de tous âges et de tous niveaux d’alcoolémie m’invitent en rigolant. Je décide de faire une pause et m’assieds à côté de Juan, le propriétaire du lodge pour discuter.

C’est alors qu’une douleur très forte me prend au niveau de l’épaule droite et me coupe le souffle. Je découvre mon épaule et Juan comprend tout de suite, face à l’importante inflammation rouge et au gonflement des tissus que je me suis fait piquer par une fourmi “conga”, d’environ 3 centimètres.

On compare la piqûre de cette fourmi à l’impact d’une balle de fusil. C’est très douloureux, ankylosant et donne une fièvre très forte (+ de 40°) pendant huit jours. Certaines tribus en Amazonie se servent de cette fourmi pour imposer aux jeunes garçons des rituels de passage à l’âge adulte. 

Juan part en courant chercher une trousse de secours dans son sac et ramène des pompes pour aspirer le venin. Il fait comme les Shadoks et pompe, pompe, pompe pendant longtemps dans mon épaule jusqu’à ce qu’il aspire du sang et récupère ainsi le venin. Je suis un peu sonnée, mon épaule est comme anesthésiée et j’ai du mal à la bouger.

Juan me fait alors ramener au lodge par un membre de sa famille avec lequel je fais le trajet inverse… marche dans la jungle puis pirogue dans le noir absolu. Je n’ai qu’une peur… que la pirogue heurte un obstacle et ne se renverse !  Je me demande s’il y a des crocodiles à ce niveau du fleuve…

De retour dans ma chambre, je prends un anti-allergique, un antalgique et me passe une pommade corticoïde post-piqûres d’insecte. Je suis K.O !

Le lendemain, je suis un peu fébrile et douloureuse, mais je pars quand même avec Carlos un guide pour une randonnée de 5 heures dans la selva (jungle).

Il y a peu d’animaux à cet endroit, mais Carlos me fait découvrir la vie dans la jungle, les plantes médicinales et me fait jouer à Jane, accrochée à une liane. Jane n’a rien à craindre… je ne suis vraiment pas à la hauteur.

Je retrouve Marta, la mère de Juan rencontrée à la fête la veille, qui me parle des traditions quechua et me montre comment l’on confectionne le chocolat et la chicha de yuca (manioc), la boisson traditionnelle des peuples autochtones de l’Amazonie.

En Equateur, et contrairement aux autres pays d’Amérique du Sud, la chicha est faite à base de manioc et non pas de maïs. Le manioc représente la culture principale des communautés quechua et chaque famille possède au moins un ‘chagra‘, qui est le nom donné aux parcelles où les cultures de yuca sont cultivées.

La chicha de yuca est la boisson traditionnelle en Equateur, particulièrement consommée à l’occasion d’événements, mais également au quotidien… Elle est plus ou moins alcoolisée et titre en général autour de 30°. Je ne suis pas vraiment fan, mais il aurait été impoli de refuser un bol de chicha !

Je repars de ces deux journées en Amazonie, piquée par une fourmi conga et criblée de piqûres de moustiques invisibles, mais tellement heureuse d’avoir rencontré et partagé du temps avec la communauté quechua ! J’aurais aimé prolonger l’expérience…

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1 Commentaire

  1. CECILE MAILHOS

    Bonjour,
    Votre blog m’inspire beaucoup. Il est très bien fait, beau et riche. J’ai le même projet de vie que vous à 53 ans en fractionnant car pour l’instant je n’ai pas réussi à couper complètement avec ma vie locale notamment citoyenne. Pourriez vous me dire comment vous trouvez des missions de volontariat non payantes ? A quelle fréquence le faite vous dans vos périples ? Merci

    Réponse

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