Bogota, un patrimoine historique et une vie culturelle intense

Bogota, un patrimoine historique et une vie culturelle intense

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Publié le 24 février 2017 par Hélène Salaün

Premiers pas hésitants d’une voyageuse solo à Bogota… 

Deuxième étape de mon voyage en Amérique du sud après l’Equateur, Bogota en Colombie !

J’arrive début janvier, seule et pas très rassurée dans la 3ème capitale la plus haute d’Amérique latine, à 2 800 mètres d’altitude. Le ciel est gris, il fait froid et Je me sens un peu oppressée… Je le suis encore un peu plus lorsque le chauffeur envoyé par mon hôtel à l’aéroport me donne ses consignes : “Faites attention aux taxis. Ne prenez pas n’importe lequel, les chauffeurs ou des complices peuvent vous agresser au milieu du trajet… Ne sortez pas après 18 heures vous pouvez vous faire enlever… Ne vous éloignez pas trop de votre hôtel ”. Même si l’image de Bogota a évolué dans le bon sens ces dernières années, la capitale est toujours considérée comme dangereuse par ses propres habitants. 

Bogota compte une population de plus de 8 millions d’habitants et présente l’aspect d’une grande ville occidentale où se mêle quartiers historique et quartiers modernes. Le centre de la ville est surplombé par Monserrate, une montagne qui domine Bogota à 3150 mètres de hauteur. L’hôtel Muisca où je vais séjourner se trouve dans le quartier colonial de La Candelaria connu pour ses vieilles maisons traditionnelles et ses ruelles pavées. L’accueil dans mon petit hôtel est chaleureux, et, forte de toutes les recommandations que l’on m’a faites, je pars à la découverte de Bogota réconfortée par la gentillesse des premiers colombiens rencontrés.

Pour me familiariser en douceur avec l’ambiance de la ville, je pars à la découverte du joli quartier de La Candelaria.

En poursuivant ma balade dans le centre, je suis impressionnée par le nombre d’églises et de magasins de bondieuseries kitch et suis relativement rassurée par le nombre de policiers armés aux quatre coins des rues.  A priori, je devrais être bien protégée…
Mon premier contact avec Bogota se déroule agréablement, la ville est très animée avec de nombreux bars, restaurants et une population jeune. La nuit tombant tôt, j’ai suivi les conseils de mon chauffeur de taxi et suis prudemment rentrée à mon hôtel vers 18 h pour y dîner. A 20h30, je suis dans ma chambre quand j’entends le cri strident d’une femme juste sous ma fenêtre. Les patrons de l’hôtel et les voisins sont sortis et crient « Policia, Policia » ! Une femme colombienne vient de se faire bousculer et voler son sac et son téléphone par deux types en moto. 10 minutes plus tard, la police arrive et enregistre sa plainte. Les voleurs sont bien loin…
Le patron de l’hôtel me rappelle de ne jamais tenir mon téléphone ou mon appareil-photo à la main dans la rue, et de porter mon sac en bandoulière contre mon ventre quand je me balade…
Je vais éviter de stresser et passer une journée sereine le lendemain en visitant le Musée de l’Or et le Musée Botéro.

Avant de quitter Bogota, et entre deux visites sous des orages apocalyptiques et des pluies diluviennes, je suis allée rencontrer les membres de l’association Proyectar sin fronteras (Projets sans frontières), une super ONG franco-colombienne qui oeuvre notamment dans le quartier défavorisé de Santa Rosa à Bogota.

Ce quartier situé dans la localité de San Cristobal, au sud de Bogota est un exemple parfait de zones de post-conflit où cohabitent dans des espaces très restreints, la population historique du lieu, des déplacés internes (qui ont fui la violence du conflit), des démobilisés des différents groupes armés et des gangs qui contrôlent le trafic de drogue. Les responsables de « Proyectar sin fronteras » luttent contre la pauvreté et l’exclusion dans ces quartiers, en menant des projets éducatifs, en favorisant l’accès à l’eau potable et en accompagnant la population dans la production d’une agriculture saine et propre. De belles initiatives à encourager !

Dans ce quartier semblable aux favelas de Rio, les membres de l’Association me demandent de ne pas sortir mon appareil-photo. Alors, je vous fais juste un petit coucou en compagnie d’Ybeth et de sa petite fille Saïra à laquelle j’ai présenté ma mascotte Couinn-Couinn. 

Les rencontres avec la population et les balades dans les quartiers historiques m’ont fait débuter en douceur mon séjour à Bogota. Au programme des jours suivants, immersion dans le Musée de l’Or et dans le Musée Botéro, deux hauts-lieux de l’histoire et de la culture colombienne. Je vais me régaler !

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2 Commentaires

  1. Dechelotte odile

    Bonjour Hélène
    Bravo pour votre étape à Bogota. Avec mon mari nous y sommes allés en juillet 2017 et avons été enthousiasmés par les deux musées de l’Or et Botero. Vous les faites parfaitement revivre.
    Comme vous j’ai pris de nombreuses photos. Néanmoins j’ai un trou de mémoire : à titre d’information auriez vous pris une peinture de Fernand Léger ? Je suis historienne de l’art d’où ma question.
    Continuez comme cela. Cordialement

    Réponse
    • Hélène

      Bonjour Odile et merci de vos encouragements ! Après quelques recherches, j’ai trouvé deux photos de tableaux de Fernand Léger. Je vous les fait parvenir par mail, en espérant que cela vous rendra service !
      Merci de me suivre dans mes aventures…
      Bien cordialement.

      Réponse

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